iPad 2: what else ?
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Le conolel Kadhafi peut dormir sur ses deux oreilles : cette semaine, les médias – tous canaux confondus – n'en ont que pour Steve Jobs et son “nouvel” iPad. Au risque de me répéter, si je suis un fan des Mac et de MacOS, j'avoue que ce battage m'insupporte quelque peu. Apple a le don de créer l'évènement et de le faire vivre dans le temps, en relançant la machine médiatique dès que le soufflet semble retomber. Du grand art, enseigné dans toutes les écoles de Marketing. Cette semaine, Apple nous a donc refait le “coup” de l'iPhone. Après la sortie d'un premier opus qui a scotché tout le monde, les critiques n'ont pas manqué : Ok, c'est un bel outil, mais il manque ça et ça, et surtout ça... et puis avec telle feature, il serait tellement mieux. Et zou, 8 mois plus tard, voici la version 2, qui comble la plupart des lacunes constatées précédemment. A défaut de révolution, une bonne mise à jour en d'autres termes. Mais qui fait le ravissement des médias ébahis devant tant de génie...
Du coup, ces v2 font passer les possesseurs d'un iPhone / iPad v1 pour des sombres rétrogrades, totalement ringards. De quoi apporter de l'eau
Il faut juste faire abstraction du sentiment désagréable d'obsolescence forcée que procure ce rythme effréné de mises à jour, ainsi que de la quantité de déchets que cela produira.
Laissons ces considérations de côté si vous le voulez bien, après tout, elles ne concerneront que nos enfants !
Qu'est-ce que cette v2 de l'iPad nous apprend ?
A son lancement, l'iPad était un essai , une tentative de révolutionner la manière de “consommer” l'informatique dans les foyers. Pour Apple, c'était un essai à risque, bon nombre de ses prédécesseurs s'étant cassé les dents sur l'ardoise. Finalement, ce fut un coup de maître : l'iPad a conquis les foyers, mais aussi les écoles, les entreprises, les maisons de retraite...
D'un gadget, nous sommes donc passé à une tendance lourde de l'industrie informatique. Les grands fabricants de PC et de Smartphones ont emboîté le pas à Apple, et les prévisions de vente laissent augurer une forte croissance de ce secteur.
Les tablettes – au sens large – ne constituent pas un simple chaînon supplémentaire dans l'éco-système de l'informatique domestique. Elles ne se contentent pas de trouver leur place entre le smartphone et l'ordinateur portable. A mon sens, elles changent notre perception et nos attentes des services informatiques, du web et globalement, des interfaces.
Les tabletttes ont réussi à convaincre tout le monde du gain procuré par les interfaces tactiles : intuitivité, rapidité, interaction, simplicité...
Cette manière de consommer l'information va révolutionner la façon dont les interfaces vont être conçues : applications, sites web, mais aussi publications électroniques enrichies... Le tactile rend ainsi essentiel le parent pauvre du développement logiciel : l'ergonomie.
L'enjeu majeur des éditeurs d'applications pour les 5 prochaines années sera donc de concevoir des solutions aussi légères que faciles à utiliser, en se focalisant sur leur valeur ajoutée, tant en matière de contenu que d'expérience utilisateur.
Les graphistes et designers d'interfaces vont être les premiers concernés, bien évidemment. Mais je pense que toute l'industrie du logiciel et de l'édition va être impactée : les sites web, les services SaaS, les magazines, les journaux, les blogs... seront désormais pensés pour être consultables sur iPad... Ceux qui s'adapteront , qui changeront d'outils et de méthodes pour repenser totalement leur façon de produire des contenus survivront ; ceux qui ne prendront pas le train à temps risquent quant à eux de prendre un sacré coup de vieux...