La stratégie d'Adobe est-elle la bonne ?
Tremblement de terre hier chez Adobe... Les (mauvaises) nouvelles sont tombées telles un couperet. Arrêt de Flash mobile, recentrage sur le HTML 5, "focus" sur la publication numérique à tous les niveaux... et surtout, 750 licenciements aux USA et en Europe.
Mes pensées vont tout d'abord à ces salariés...
J'espère que cette stratégie paiera, sincèrement. Sur le HTML 5 je n'en doute pas.Adobe a tout intérêt à s'ouvrir à ce format, et à convertir ses outils de publication à ce standard.
Il ne faut pas pour autant casser l'acquis, en déstabilisant tous les producteurs de contenus qui utilisent Flash, et qui en sont très content. La transition ne sera pas évidente...
Non, mon inquiétude concerne plutôt les outils de publication traditionnels, Indesign, Photoshop et Illustrator au premier plan. Les annonces d'hier ont montré très clairement une volonté d'orienter la CS vers la publication numérique, destination tablettes, smartphones et terminaux connectés...
C'est bien. Mais attention à ne pas "pondre" des usines à gaz...
Qu'Indesign soit capable de produire des mises en page "liquides" grâce aux CSS, c'est potentiellement génial. A condition d'en avoir l'utilité...
Tous les utilisateurs d'Indesign ne font pas de la publication multicanal et multi-format à longueur de journée. Je pense plutôt qu'ils sont spécialisés sur un canal, et qu'il leur arrive ponctuellement d'avoir besoin de procéder à une déclinaison sur un standard différent. Et qu'il en sera encore longtemps ainsi.
Dans ce cas, Indesign ne risque-t'il pas de devenir obèse, et indigeste pour ses utilisateurs ?
Personnellement, je suis un aficionado de la CS3, qui était parfaite à mon goût. Je trouve la CS4 et la CS5 trop lourdes, trop gavées de fonctions dont je n'ai pas l'utilité... Alors à moins qu'Adobe modifie totalement le format de sortie d'Indesign, en remplaçant pourquoi pas le .indd par un super-HTML gavé aux CSS, j'ai peur qu'on multiplie les fonctions, les boutons et les palettes.
Ma crainte est là : attention à ne pas perdre en route la masse des utilisateurs qui font les ventes d'Indesign, et qui ont des besoins encore loin des visions futuristes des stratèges...
Ou alors, la CS6 va introduire une gradation dans les versions d'Indesign, un peu comme pour Photoshop. Une version Elements pour ceux qui ont un usage limité, une version standard assez complète et puis, pour les "hardpublishers", une version Extended. Mais bon, voilà qui ne simplifiera pas la commercialisation, et la tarification...
Il y a un enjeu important pour Adobe à ce niveau. Comment convertir ses outils de publication à de nouveaux médias, sans se couper de sa clientèle historique, et tout en conservant une gamme de produits cohérente et lisible par les prospects ? La réponse est loin d'être évidente...
Sources :
Mes pensées vont tout d'abord à ces salariés...
J'espère que cette stratégie paiera, sincèrement. Sur le HTML 5 je n'en doute pas.Adobe a tout intérêt à s'ouvrir à ce format, et à convertir ses outils de publication à ce standard.
Il ne faut pas pour autant casser l'acquis, en déstabilisant tous les producteurs de contenus qui utilisent Flash, et qui en sont très content. La transition ne sera pas évidente...
Non, mon inquiétude concerne plutôt les outils de publication traditionnels, Indesign, Photoshop et Illustrator au premier plan. Les annonces d'hier ont montré très clairement une volonté d'orienter la CS vers la publication numérique, destination tablettes, smartphones et terminaux connectés...
C'est bien. Mais attention à ne pas "pondre" des usines à gaz...
Démo du Liquid Layout d'Indesign CS 6 (aller à la 13ème minute)
Qu'Indesign soit capable de produire des mises en page "liquides" grâce aux CSS, c'est potentiellement génial. A condition d'en avoir l'utilité...
Tous les utilisateurs d'Indesign ne font pas de la publication multicanal et multi-format à longueur de journée. Je pense plutôt qu'ils sont spécialisés sur un canal, et qu'il leur arrive ponctuellement d'avoir besoin de procéder à une déclinaison sur un standard différent. Et qu'il en sera encore longtemps ainsi.
Dans ce cas, Indesign ne risque-t'il pas de devenir obèse, et indigeste pour ses utilisateurs ?
Personnellement, je suis un aficionado de la CS3, qui était parfaite à mon goût. Je trouve la CS4 et la CS5 trop lourdes, trop gavées de fonctions dont je n'ai pas l'utilité... Alors à moins qu'Adobe modifie totalement le format de sortie d'Indesign, en remplaçant pourquoi pas le .indd par un super-HTML gavé aux CSS, j'ai peur qu'on multiplie les fonctions, les boutons et les palettes.
Ma crainte est là : attention à ne pas perdre en route la masse des utilisateurs qui font les ventes d'Indesign, et qui ont des besoins encore loin des visions futuristes des stratèges...
Ou alors, la CS6 va introduire une gradation dans les versions d'Indesign, un peu comme pour Photoshop. Une version Elements pour ceux qui ont un usage limité, une version standard assez complète et puis, pour les "hardpublishers", une version Extended. Mais bon, voilà qui ne simplifiera pas la commercialisation, et la tarification...
Il y a un enjeu important pour Adobe à ce niveau. Comment convertir ses outils de publication à de nouveaux médias, sans se couper de sa clientèle historique, et tout en conservant une gamme de produits cohérente et lisible par les prospects ? La réponse est loin d'être évidente...
Sources :