#webtoprint : banissez le "metoo product"
A l'heure où bon nombre d'imprimeurs, d'agences et de startups sont titillés par le web-to-print, la question de la stratégie à adopter se pose plus que jamais.
Le web-to-print n'est qu'un outil de plus. Il n'est pas et ne doit pas être une fin en soi.
Comme à chaque fois qu'un concept innovant émerge, à la phase des early-adopters succèdent celles de la majorité précoce… et des copycats.
Qu'est-ce qui distingue la majorité précoce des copycats me direz-vous ?
La majorité précoce détecte la montée en puissance d'un nouvel outil ou d'un nouveau concept, et l'intègre à sa stratégie d'entreprise en adaptant son business model et son organisation. Il s'agit d'un acte réfléchi, avec une vision à long-terme, en phase avec l'entreprise, sa clientèle, son passé et sa culture.
Le copycat se contente de produire du “metoo product”. Désolé pour les anglicissimes à répétition, mais ce sont des termes intraductibles en français.
Pour faire simple, le copycat voit que le web-to-print est à la mode et que le chiffre d'affaires qu'il génère augmente considérablement ; alors il se réveille un matin en se disant “il m'en faut un” et se jette sur une plateforme de missions pour freelance en demandant combien coûterait un “truc comme Vistaprint”.
Ne riez pas, les sites de freelances regorgent littéralement de ce type d'offres.
“Un site web-to-print à la Vistaprint”, cela n'a jamais été et ne sera jamais ni un cahier des charges, ni un business plan.
Vous vous interrogez sur le e-Commerce, le web-to-print, l'impression numérique ? Vous pensez qu'ils constituent de nouveaux leviers pour doper votre entreprise ?
Vous avez raison.
Maintenant, avant de vous jeter à corps perdu dans l'aventure, posez-vous. Prenez une feuille de papier ou un paper-board, et demandez-vous à quoi cela va bien pouvoir vous servir.
S'agit-il d'un service supplémentaire pour vos nouveaux clients ? Ou au contraire, voulez-vous en profiter pour vous diversifier en proposant un service totalement différent de ce que votre entreprise proposait jusque-là ?
Si vous envisagez de lancer un nouveau service, posez-vous la question de la cible et de l'environnement ? Y-a-t'il du potentiel ? Combien de concurrents sont déjà en place ? Y'a-t'il de la place pour de nouveaux entrants ?
Le plus sage est de viser l'Océan Bleu, ou mieux encore, l'Océan Vierge : mais trouver un secteur d'activité dans lequel aucun concurrent ne s'est pas aventuré devient de plus en plus difficile de nos jours.
Il est alors possible de viser un secteur concurrentiel, avec des solutions déjà implantées, à condition de ne surtout pas faire du “metoo”… Certes, il faut bien étudier les offres de ses concurrents, leur stratégie, leur positionnement, leurs tarifs, leur image de marque. Mais pour mieux raisonner à l'inverse de “metoo”, en se demandant comment se différencier d'eux, et comment se positionner différemment pour réussir à se démarquer et ainsi émerger grâce à la valorisation de vos points forts.
Dans ce domaine, je trouve l'exemple de Moo.com remarquable. Ils ont réussi à se faire leur petite place dans le secteur ô combien concurrentiel, celui de la carte de visite. Leur crédo ? des produits hyper-créatifs, des formats originaux, une qualité d'impression irréprochable et des produits dérivés ultra-design.
Et visiblement, cela leur réussit plutôt bien.
© www.moo.com |
Bref... DÉMARQUEZ-VOUS !!! et ne faites surtout pas du copycat, il n'y a que rarement la place pour un numéro 2 sur le web ;-)