Rapport 2021 de l'IDEP : malgré des volumes et des investissements publicitaires en baisse, la balance commerciale de l'imprimerie s'améliore
L'IDEP vient de publier le très attendu rapport annuel sur les marchés de la communication graphique. Cette analyse présente l'évolution du marché sur l'année 2020, et c'est l'occasion de conforter ou de réfuter les observations que nous avons pu faire cette année.
Sans surprise, les tonnages imprimés par les imprimeries de labeur ont diminué entre 2019 et 2020, dans des proportions assez fortes (entre -14% et -17%). Les investissements publicitaires des annonceurs ont plafonné (+0,6%), mais avec un report assez fort des médias traditionnels vers le numérique. Le marketing direct et l'affichage ont le plus souffert de cette période.
Toutefois, je note un élément intéressant : la balance commerciale globale, comme celle des imprimés publicitaires, s'améliore, après plusieurs années de dégradation. L'IDEP note ainsi que "la crise sanitaire a fortement impacté les échanges, en raison d’une plus faible demande mais aussi d’une logistique plus lente, plus chère et moins fiable". Ce dernier point confirme ce que j'ai pu observer en web-to-print, à savoir que les importations depuis les pays de l'Est, l'Italie ou l'Allemagne ont soufferts de problèmes logistiques qui ont impacté leur fiabilité, au point que des clients réguliers ont reporté leurs approvisionnements vers des producteurs français. C'est plutôt une bonne nouvelle, qui ouvre des opportunités aux imprimeurs indépendants et aux groupements qui apparaissent suite à la vague de fusions et d'acquisitions que nous observons depuis quelques mois.
Source : rapport 2021 de l'IDEP