Face à l'IA, l'importance d'être agnostique

 Les dernières semaines nous ont montré à quel point la vitesse d'évolution des technologies d'IA était fulgurante. Deep Seek puis Qwen, 2 IA chinoises, ont littéralement renversé la table avec des intelligences moins onéreuses, moins gourmandes et toutes aussi efficaces que les points lourds américains… En théorie du moins, certains doutant des affirmations de leurs éditeurs.

Outre le séisme que ces annonces ont engendré, en particulier sur les cours de bourse de Nvidia et consorts, ces annonces de révolution à répétition créent un doute chez toutes celles et tous ceux qui cherchent à implémenter l'IA dans leur entreprise et dans leurs processes. Comment être sûr de choisir la bonne technologie ? De miser sur "le bon cheval" ? De ne pas investir sur une technologie qui va être totalement obsolète dans 6 mois ?

Il n'y a pas de recette miracle, mais il me semble essentiel d'aborder la question de l'IA en étant agnostique : les IA ne sont QUE des outils, au service de la résolution de problématiques et d'enjeux stratégiques. Compte-tenu de leur extrême volatilité, des inconnues inhérentes à leur pérennité ou à l'évolution de leurs coûts, sans oublier les questions géo-politiques qui sont de plus en plus présentes, il est impératif d'imaginer et de construire des workflows qui fonctionnent quelles que soient les technologies utilisées. En d'autres termes, l'IA utilisée doit pouvoir être remplacée par une autre, sans perte. Certes, me direz-vous, se pose la question des apprentissages, et de l'investissement qu'ils représentent en temps, en modélisation et en argent. Cet aspect doit impérativement pris en compte avant toute mise en place, et faire l'objet d'un arbitrage éclairé par les instances de décision.